L'expansion

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Élargissements

Si la Constitution belge garantissait à l’Église la liberté d’enseigner, la charge financière lui en incombait presque entièrement. Face au nombre croissant d’élèves inscrits, la nécessité d’élargir les locaux de Saint-Louis s’est vite imposée, et cela n’a pu se faire que par le concours du mécénat, à savoir le soutien de la noblesse et de la haute bourgeoisie catholique. En 1866, Saint-Louis annexe donc l’hôtel de Manix, qui formait l’angle entre la rue du Marais et le boulevard du Botanique.

En 1870, après 23 ans de gouvernements libéraux, les catholiques remportent les élections. On assiste, à l’époque, à un gros durcissement des tensions entre les deux pôles. Face à la victoire catholique, la réaction libérale est parfois sévère: suite aux troubles qui agitent les rues de Bruxelles, l’Institut est pris d’assaut par des manifestants. S’ensuivent des jets de pierre dans les chambres et les locaux. Des travaux de réparation son entrepris.

Une nouvelle ère

À la tête de Saint-Louis, les directeurs se succèdent, toujours soigneusement désignés par l’épiscopat: les abbés Van Aerschodt, Van Aertselaer, Pieraerts et Cocheteux vont ainsi tour à tour endosser le rôle du chef d’établissement, tant redouté de ses brebis.

Entre 1880 et 1900, davantage de travaux vont avoir lieu et ce, dans un souci d’aménagement de l’espace, devenu une fois encore trop exigu. À l’aube d’un siècle neuf, l’Institut a fait plus que doubler sa population et recense quelque 1300 inscriptions. Il s’agit encore de privilégiés: l’obligation scolaire, évidemment liée à l’interdiction du travail des enfants, ne sera votée qu’en 1914.