Saint-Louis en projet(s)

Vous êtes ici

La jeunesse citoyenne

L’Institut peut se féliciter d’une longue tradition civique. Jean-Pol Lahaut, préfet du 3e degré jusqu’en 2006, a soutenu diverses initiatives quant à l’éducation à la citoyenneté européenne, dont l’esprit reste entretenu par ses successeurs. On retiendra évidemment les fructueux échanges dans le cadre des programmes Lingua ou Comenius, mais ils en constituent des exemples parmi d’autres.

Depuis février 1994, l’attachement de l’école à l’opération «Iles de Paix» ne s’est jamais démenti. Chaque année – et plutôt en janvier depuis quelque temps – des élèves motivés arpentent les rues de la capitale pour vendre «modules» et cartes de vœux au profit d’une association dont la devise dit assez la philosophie de partenariat. C’est une de ces manifestations – au même titre que le traditionnel marché de Noël Oxfam ou des voyages au Burkina-Faso – de l’esprit moins «humanitaire» qu’humaniste de Saint-Louis, qui vise d’abord la prise de conscience d’autres réalités, l’ouverture à la multiculturalité et la réalisation d’un idéal démocratique.

Du passé au présent

Depuis 2001, Anne Maquet a repris la direction de l’Institut Saint-Louis, réalisant une autre première dans l’histoire de ses murs. Saint-Louis au 21e siècle, c’est une expérience toujours plus vivante de la diversité, à l’heure où la Communauté française reconnaît que l’établissement doit bénéficier des moyens supplémentaires qu’octroie la discrimination positive. C’est ainsi que l’école a vu s’étendre son Centre de documentation, réaménagé le lieu de rencontre et de créativité privilégié qu’est le Forum (où sévit le collectif «Tous en scène»), et cherche à développer des procédés de remédiation adaptés.

Depuis 2004, à l’initiative de l’ancien préfet du 3e degré J.-M. De Mulder, chaque rhétoricien doit réaliser untravail de fin d’études en orientation. Quant aux projets européens, ils sont toujours à l’honneur. La pédagogie du projet, de la construction par la cohésion et de l’investissement sur le long terme, reste à coup sûr une des valeurs clés de l’enseignement humaniste.

Grâce à l’enthousiasme des professeurs, des anciens aux plus jeunes, Saint-Louis reste une «famille» dynamique toujours prête à bousculer ses «enfants» pour les faire réfléchir au sens qu’ils donnent à leurs apprentissages. Le Saint-Louis des origines est né dans un esprit d’ouverture, de rejet des tensions qui voudraient enfermer le monde dans des catégorisations stériles. Le Saint-Louis d’aujourd’hui tâche jour après jour de le perpétuer.